Traversée des Andes (18/03/2011 - Mendoza)
JAP / バルパライソからアルゼンチンに加入するために、我々はアンデスのアコンカグア山の近くを渡ります。 メンドーサ、ぶどう園の市、に我々は1日休みます。
ESP / Para ir en Argentina desde Valparaíso, atravesamos los Andes al nivel del macizo de Aconcagua. En Mendoza, nos ofrecemos un día de descanso.
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Aujourd'hui, direction l'Est. On traverse les Andes ! Et pas n'importe où : en plein massif de l'Aconcagua, le point culminant de la cordillère (6962 mètres). Pour l'occasion, nous avons de la chance : vue panoramique à l'avant de notre bus et grand beau temps. On ne peut rêver mieux. De plus, nos voisins d'allée, Isabelle et Jean (le monde est petit, Jean est le frère d'une de mes anciennes professeurs de faculté à Bordeaux), sont très sympathiques... et originaires du Sud-Ouest (encore...) !
On prend de la hauteur (17/03)
En quittant Valparaíso, le ruban de bitume s'élève au milieu de cactus et de rocailles, enjambant parfois des ríos asséchés implorant du ciel une larme secourable. Peu à peu, la pente se fait plus sèche, l'intervalle entre deux courbes se rapproche, et les virages finissent par s'enchaîner à un rythme de métronome s'emballant vers l'allegro. Pour tout orchestre, une file continue de poids lourds nous encadre, jouant du moteur tels des cuivres poussant dans les graves. Après quelques frayeurs, notre chauffeur économisant trop son frein dans les lacets, nous parvenons au tunnel du Christ Rédempteur, qui sert de frontière au Chili et à l'Argentine, à 3175 mètres d'altitude.
Côté chilien, ascension vers le tunnel du Christ Rédempteur
La douane se situe quelques dizaines de kilomètres plus tard, à 2800 mètres au-dessus du niveau de la mer. L'endroit idéal pour tomber en panne... C'est du moins le sort que nous réserve notre équipage. Trois heures d'attente à respirer les gaz des pots d'échappement dans une sorte d'immense hangar de transit, en pleine montagne (Isabelle et Jean, j'espère que vous avez fait bonne route par la suite... sans problème de moteur) ! Heureusement, à force de tâcher sa belle chemise blanche pour trifouiller dans les fusibles, le chauffeur finit par s'écrier : « He encontrado la falla ! ». Et la machine redémarre...
La descente folle vers Mendoza, 2000 mètres plus bas, est magnifique. S'amusant avec la route, une voie de chemin de fer abandonnée, espiègle, nous croise, nous surplombe, nous surprend en se dissimulant aux regards dans de sombres tunnels, ou nous impressionne en franchissant de vieux ponts métalliques grinçant dans le vent. De toutes parts, ce sont des étendues gigantesques, minérales, qui se parent de mille couleurs, du rose au brun, en passant par le mauve et l'ocre. Le genre de paysages qui me donne une irrésistible envie de courir à perdre haleine jusqu'à s'arrêter étourdi, épuisé, mais apaisé et envahi de bien-être (ceci dit, nous sommes dans un bus qui ne semble pas décider à stopper son élan, et je dois remettre à plus tard ce rêve de cavalcades...).
Vallée du río Mendoza
Au cœur des vignobles (17 et 18/03)
Enfin, la vallée finit par s'élargir et les courbes du relief s'aplanissent. Après une dernière barre de montagnes, nous nous retrouvons au milieu des vignes : bienvenue à Mendoza ! Nichée au pied des géants de pierre, la ville est connue comme ayant été le point de départ en 1817 de l'armée des Andes qui, sous les ordres du général San Martín, contribua à la libération du Chili de la domination espagnole.
Discussion avec les fleurs sur la Plaza España
Le soir venu, on prend plaisir à flâner sur ses places agrémentées de palmiers, en écoutant le bruit reposant des fontaines dans la douceur du soir. Un bonheur que ne semblent pas partager les vendeurs ambulants de la cité, qui à grand renfort de banderoles, dénoncent leur mort annoncée suite à une interdiction d'exercer et rappellent que leur travail est décent et qu'il leur permet de nourrir et de scolariser leurs enfants...
Gueuleton mémorable pris en terrasse... avant de faire une bonne sieste !
Au réveil, la fatigue des derniers jours nous colle au corps et l'on décide de revoir notre programme. En un superbe contre-pied, nous tournons le dos aux bodegas de Maipú, le Saint-Emilion local, que les touristes arpentent pour goûter le sombre nectar (de toute façon, rien ne vaut un bon Bordeaux !). A la place, on s'offre une journée à ne rien faire, lézardant sur la sympathique terrasse de notre hostel.
Mendoza, le 18/03/2011
Guéno