Santiago à l'heure des tremblements de terre (15/03/2011 - Santiago du Chili)
JAP / サンティアゴは魅力的な都市です。都市はアンデス コルヂエラ に囲まれています。高層ビルの後ろにこれらの山のように見えるマジックです。私達 は ベヤビスタの地方で泊まりました。この場所は学生によって夜陽気にさせられて存在します。家の壁は想像力でペイントされます。フランシスコ、アイコーの友人が公園で我々を歩かせて、そして我々にスペイン語を教えました。広場に、日本人に会いました。仙台を支援するために一緒に折り紙を折りましたチリに津波のために防災がありました。けれどもほとんど水害 がありませんでした。私はもっと日本人を助りたかったです!頑張れ、日本!
ESP / Rodeada por la Cordillera de los Andes, Santiago es una ciudad atractiva. Es mágico de ver surgir estas montañas detrás de los edificios grandes. Dormíamos en el barrio Bellavista. Este lugar está muy animado durante la noche. Las paredes de las casas son pintadas con imaginación. Conocimos de Francisco, con el que nos paseamos de manera muy agradable a través de los parques, revisando nuestro Español. Sobre la plaza central, encontramos a Japoneses. Plegamos juntos origamis para sostener la ciudad de Sendaï. En Chile, hubo unas medidas preventivas enfrente del tsunami, pero los daños estuvieron menores. ¡ Coraje Japón !
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En attendant un tsunami... (11/03)
Nous arrivons à Santiago dans des conditions particulières. En effet, ce jour-là, le grand tremblement de terre de Sendaï me tracasse fort puisque je suis sans nouvelle de ma famille tokyoïte vingt-quatre heures après la catastrophe. Mais ici le soleil est toujours là, et nous logeons dans un quartier jeune et dynamique, le barrio Bellavista. Notre auberge est une ruche : des jeunes venus du monde entier tourbillonnent dans de multiples salles pour lire, manger, cuisiner, se connecter à internet ou regarder les informations télévisées. En plus, elle dispose d'une large terrasse totalement aménagée (http://www.bellavistahostel.com/).
Chien rêveur dans un marché artisanal du quartier Bellavista
Nos premiers pas dans la capitale s'accompagnent de notre premier mote con huesillo. Cette spécialité chilienne est une boisson à base de sirop de pêche dans lequel trempent un oreillon du même fruit et du blé cuit. Nourrissant, désaltérant, et pour un prix modeste à l'entrée de chaque parc. Après avoir été suspendue à chaque image CNN presque toute la journée, je rentre enfin en contact avec ma famille grâce à ma copine Lina (merci Lina !). Nous continuons à suivre à travers le petit écran les importants mouvements de population sur la côte chilienne en prévention d'éventuels dégâts dus au tsunami. A Santiago, nous sommes à l'abri, mais les villes qui ont déjà souffert l'année dernière du tremblement de terre de Concepción sont aux premières loges...
Finalement, le tsunami aura causé des dégâts à Dichato, petit port déjà fortement touché en 2010 ; mais le reste du Chili s'en sortira indemne, les habitants des zones côtières en ayant été quittes pour passer la nuit sur les cerros environnants en contemplant une mer... d'huile.
Promenade avec Francisco (12/03)
Le lendemain, nous entamons le tour d'une ville verdoyante et vivante. Le quartier administratif et historique déploie d'imposants monuments, dont la plupart datent du milieu du XIXème siècle, encerclant la Plaza de Armas et ses palmiers. Puis nous goûtons aux fameux fruits de mer du marché central : mais trop crus, trop visqueux et trop bruts, nous sommes un peu déçus. Nous continuons vers le Cerro Santa Lucia, petit parc aux airs de Buttes-Chaumont. Nous remontons des allées décorées de statues romantiques, d'arbustes exotiques et de grands pots fleuris. Un instant, nous croyons être encore au XIXème siècle.
Asuka devant le Palacio de la Moneda (originellement le lieu où l'on frappait la monnaie,
il sert actuellement de résidence à la présidence chilienne, bien situé qu'il est entre
la Plaza de la Libertad et la Plaza de la Constitución)
Stand de poissons dans le marché central, une construction de fer datant de 1868
Un peu plus tard, Francisco, un ami de ma copine Aiko (elle aussi a échappé au tremblement de terre), nous mène vers les quartiers Nord, les plus aisés. De grandes villas cachées derrière leur jardin encadrent l'avenue en direction du Cerro San Cristobal. Ce petit mont offre à Santiago sa nature abondante. Ainsi, nous passons d'un jardin japonais au parc mapuche (jardin Mapulemu) avec ses centaines d'herbes médicinales. Au coucher du soleil, nous redescendons. Nous avons, alors, une vue à couper le souffle. Au premier plan, une ville active mélange des maisons coloniales, des villas luxueuses et des buildings démesurés. A l'arrière-plan, la magnifique Cordillère des Andes, à moins de deux heures de Santiago, découpe le ciel de ses cimes aiguisées à plus de cinq mille mètres. A cette heure-là, elle vole un peu de chaleur au soleil, pour teinter son habituelle couleur marron d'un intense rose, tendre et doux, entourant ainsi de son affection la ville au cœur battant. Puis, la nuit ronge les montagnes et un tapis de lumières citadines éblouissent le ciel étoilé chilien. Ainsi, dans l'obscurité, nous quittons Francisco. Son regard sur la ville et sur les Chiliens nous aura beaucoup appris.
Vue sur les Andes et Santiago depuis le Castillo Hidalgo (sur le Cerro Santa Lucia), un des multiples lieux aménagés à la fin du XIXème siècle par l'intendant Benjamin Vicuña MacKenna, le « Haussmann chilien »
En compagnie de Francisco
Asuka sur le Cerro San Cristobal, « poumon vert » de Santiago culminant à 860 mètres
(à son sommet, une Vierge de 22 mètres de haut rappelle toute la ferveur religieuse des Chiliens)
De Bellavista au Japon (13/03)
Bellavista, au pied du Cerro San Cristobal, vit la nuit. Dès dix-huit heures, la fraîcheur réveille les étudiants envahissant les terrasses pour se désaltérer autour d'un litre de bière Cristal. En revanche, en journée, la chaleur endort les rues. Seules les façades peintes, tantôt simplement colorées, tantôt farfelues, poétiques, voire énigmatiques, se pavanent, fières du talent de leurs muralistes. Parfois, un cœur stylisé ou un squelette ironique nous rappelle que nous sommes tout prêt des facultés de médecine et de droit.
Un coucou à nos cardiologues préférés : Séverin, Naoto et Hisayuki
村岡さんと壽之さんによろしくネ!!
Façade colorée dans Bellavista, le quartier bohême, riche de multiples théâtres et lieux de sortie
Le dimanche matin, tandis que nous profitons du soleil seuls sur l'immense terrasse, je reçois les dernières nouvelles : positives en ce qui concerne mes amis ; tristes dans le cas de la centrale nucléaire de Fukushima. L'après-midi, en allant faire un tour dans les nombreuses rues piétonnes et commerçantes, nous retrouvons un groupe disparate de Japonais sur la place principale. Certains sont en train de plier des grues en origami. D'autres filment. En fait, ils se sont rassemblés afin de pouvoir envoyer des messages d'encouragement et de soutien aux pauvres habitants de Sendaï. Ce sentiment d'impuissance et de compassion est en décalage avec l'atmosphère et l'agitation que les clowns, les danseurs, les musiciens et les acteurs, font régner sur la place.
Le cœur de la ville, la Plaza de Armas (tracée en 1541 par Pedro de Valdivia), avec sa cathédrale au style typiquement colonial (XVIIIème siècle), ses palmiers et son animation
Exercice en cours de route
Un air de nostalgie (14/03)
Changement de quartier, changement de décor. Nous visitons le barrio Brasil. A la sortie du métro, nous sommes face à un immense collège de jeunes filles. Toutes en uniforme (petite jupe à carreaux, chemise blanche), elles s'agitent, fébriles de leur puberté. De manière étonnante, nous croisons presque à chaque coin de rue un nouveau collège, au costume légèrement différent, mais tout aussi strict. Les rues ont la délicatesse d'une gloire passée. Une annonce décrirait ainsi : « Charme de l'ancien. Travaux à prévoir. » La pauvreté ne permet malheureusement pas d'entretenir ces jolies façades sculptées. Dans les parcs, les jeunes jouent au foot (quel sud-américain ne joue pas au foot ?!), les jardiniers arrosent (ou inondent...), les amoureux s'embrassent et les mères s'étonnent de leurs bébés. Nous quittons avec regret cette capitale attachante.
Santiago, le 15/03/2011
Asuka
NB : Jeu-concours, cinquième épisode (cf. article du 08/02/2011). Une partie du slogan de la photo ci-dessous, dérobée aux murs de Bellavista, a été malencontreusement effacée... A vous de retrouver les deux mots manquants : en Espagnol bien sûr ! On vous laisse jusqu'au 1er Juin. Dix points sont en jeu ! Rappel : 35 points sont toujours en attente dans notre article du 06/03/2011 à propos des légendes de Chiloé...