Mission Huatajata, semaine 1 : avec ou sans patates ? (29/05/2011 - Huatajata)
Bienvenue à Huatajata ! (21/05)
Après quelques jours de repos à La Paz, nous reprenons la route le samedi en direction de Huatajata, une communauté aymara en bordure du lac Titicaca. Nous arrivons à la fois enthousiastes et intrigués par ce lieu isolé qui va nous servir de cadre pendant les semaines à venir.
Ici, nous rejoignons une ONG suisse pour essayer d'apporter un petit coup de main. Installée seulement en Bolivie, cette fondation y dispose de quatre implantations : Cochabamba, Potosí, Oruro et le lac Titicaca. Ses missions vont du micro-crédit à l'affectation de bourses aux plus déshérités, en passant par l'artisanat, la menuiserie et la boulangerie. Si elle est donc une assez grande pourvoyeuse d'emplois locaux, son objectif premier demeure cependant l'assistance aux enfants orphelins ou abandonnés, via la mise en place de foyers. L'un de ceux-ci est situé à Cochabamba et accueille surtout des gamins issus du grand basural (déchetterie) de la ville ; l'autre est à Huatajata et offre un abri à des enfants de toute la région de La Paz, des Yungas à Achacachi.
C'est donc dans ce second foyer que nous allons œuvrer, au milieu de quarante jeunes âgés de quatre à quinze ans. Ceux-ci ont tous des histoires terribles qui feraient blêmir la plupart des collègues en salle des professeurs (violences familiales, misère extrême, …). Placés là par le gouvernement bolivien (car a priori les structures sociales sont ici largement déficitaires), ils ont l'occasion de manger à leur faim et de recevoir un peu d'éducation. Mais les conditions restent tout de même difficiles. Nous allons donc vous plonger quelques semaines avec nous au cœur de ce quotidien qui nous fait découvrir une autre facette, plus brutale, du pays.
Lors de notre arrivée, Carlos, le gestionnaire des stocks dont nous avions déjà entendu parler, nous accueille gentiment et nous invite à nous installer dans notre chambre, vaste mais un peu fraîche, avec vue sur le lac. Jhony nous fait visiter le restaurant, dont il est responsable, avec son « flotante » (terrasse sur pilotis). Puis, nous faisons connaissance avec trente des quarante internes du foyer sur la cancha (terrain de sport), à cinq minutes de là en voiture. Chacun se présente à tour de rôle. Premier contact difficile avec la langue, facile avec les enfants tant ils sont attendrissants. Pour le moment, nous serons donc renommés « Azúcar » (« sucre » en espagnol) et « Leonel » (à la place de Guénolé, allez savoir pourquoi !).
Notre chambre à Huatajata, avec vue sur le lac
Un autre monde...
Le tour de l'auberge nous montre des installations précaires : odeurs insupportables d'urine dans les dortoirs des garçons, toilettes infréquentables et inconstance de l'eau dite courante.
Le bâtiment en briques, entouré d'un mur fait de la même brique, comporte deux étages. Au rez-de-chaussée, il y a une grande cuisine où fredonnent les marmites. Bien qu'elle soit ouverte au va-et-vient perpétuel des enfants chahutant dans le jardin (un jardin où les cailloux l'ont depuis longtemps emporté sur la végétation), c'est sans doute le lieu le mieux préservé du foyer. A côté, un comedor (réfectoire) fait aussi office de salle d'étude et de bibliothèque. Au premier étage, c'est le royaume des chicos. Deux grands dortoirs se succèdent, laissant entrer l'air froid du dehors par quelques carreaux cassés. Au dernier niveau, les chicas se partagent deux chambres de taille plus modeste (il y a quatorze filles pour vingt-six garçons). C'est là aussi que dorment les educadoras (elles sont quatre, deux pour les quatre premiers jours de la semaine, deux autres pour les trois derniers), et surtout que s'étend un large belvédère, où il fait bon s'allonger au soleil en début d'après-midi. Une terrasse agréable donc, mais où l'absence de barrières protectrices nous fait bondir le cœur chaque fois qu'un bambin décide de se pencher jusqu'à mi-cuisse par-dessus le muret, pour voir ce qui se passe dix mètres plus bas ! Vraiment une autre vie que celle de nos petits Français...
Vue du foyer
Au déjeuner, surprise : les enfants récitent le bénédicité ! J'avais beau savoir que les Boliviens en général sont très croyants, je ne m'attendais pas forcément à ça, et cela met un peu mal à l'aise l'athée convaincu que je suis. Peu importe, on s'adapte ; et cela a l'avantage de calmer les gamins avant de manger. Ainsi, quotidiennement, trois ou quatre fois par jour, nous entendrons chacun répéter à la suite d'un volontaire menant le bal : « ... i señor... te pido... de cuidar a etc... ». En fin de repas, chaque jeune quitte sa table en disant gracias (à l'ensemble des présents s'il fait preuve d'éducation), ce à quoi il faut répondre provecho. Un vrai rituel !
Après le copieux déjeuner, nous profitons du soleil radieux pour faire une sieste sur la terrasse. Nous enchaînons sur la séance bi-hebdomadaire au lac : chaque enfant lave son propre linge, dès six ans. L'eau, assez froide, a un niveau bien trop bas pour ne pas se mélanger avec de la terre ; difficile alors de revenir avec des vêtements vraiment propres... Par contre, une garantie de rentrer avec les pieds gelés !!
On lave le linge dans le lac Titicaca
Très vite, nous apprenons quelques prénoms : Wilmer, toujours accroché à sa radio à piles ; Juan Carlos, le nerveux ; Nataly, quatre ans, la « star » du foyer, qui m'appelle monito – petit singe – (les Aymaras n'ont généralement quasiment pas de barbe) et qui me demande en contemplant rêveuse ma pomme d'Adam : « tu as mangé un os ? ».
Jeu avec Nataly. Les petits ici m'ont pris pour un ascenceur
et passent leur temps à réclamer : « Alza me ! »
Pour le dîner, nous cuisons des tortillas. Dans la nuit, nous rentrons au restaurant, déjà épuisés par les trente enfants, si vifs, joyeux et pleins de vie. Nous sommes dès à présent attachés à eux.
Il était une fois les papas... (22/05)
Rapidement, on se rend compte que la pomme de terre est née au bord du lac Titicaca. C'est la base de tous les plats (malheureusement, trop souvent, elle est remplie de gusanos – des petits vers blancs –). Le dimanche, alors que les enfants sont à l'église, nous aidons la cuisinière Doña V. à préparer le repas. Elle nous impressionne par sa carrure (une vraie cholita !) et par son habileté à couper les légumes (à la vitesse d'une mitraillette). Au menu, nous savons déjà que sopas y papas (soupes et pommes de terre, donc) dicteront notre monotone quotidien alimentaire durant les six semaines à venir.
A la suite du repas, Nataly m'entraîne dans une sieste presque malgré moi (non sans avoir auparavant glissé dans ses poches les pommes de terre qu'elle n'avait pas finies au déjeuner !). Soudain, un bruit sourd me réveille. Aralyn, sept ans, est tombée de son lit superposé sur la petite Nataly. Heureusement, elles rient et je suis ainsi vite rassurée.
Alors qu'Asuka roupille, je partage les jeux des enfants. Certains se poursuivent à coups de flèches, grâce à des arcs fabriqués artisanalement. Sur la terrasse, nous faisons une partie de tapita : l'équivalent des billes, mais avec des bouchons de bouteilles en plastique. J'assiste aussi à la « lutte » pour l'hebdomadaire toilette dominicale. Il faut courir quasiment après tous les pensionnaires pour obtenir d'eux qu'ils se passent sous la douche.
L'heure du tecito (le goûter) sonne. Devant la vidéo de « Mulan », les enfants savourent leur pain fait maison et leur cañape (boisson à base de pommes et de cannelle). Le froid de la nuit et la fameuse soupe régionale nommée chairo (pommes de terre, chuños – pommes de terre déshydratées grâce à des cycles d'exposition au gel et au soleil, ainsi qu'à des foulages –, maïs et bouillon de viande) closent la journée en parfaite harmonie.
Nous retournons à notre chambre en compagnie de Carlos et du chien V., le préféré des enfants. La marche dans l'obscurité nous permet de réfléchir à ce nouveau pan de la Bolivie que l'on découvre peu à peu : une Bolivie où l'on roule sans permis, où l'on s'entasse à dix à l'arrière des pick-ups, et où l'on croit dur comme fer au K'ari K'ari (un être mystérieux et maléfique des légendes aymaras, qui profite de la nuit pour s'attaquer aux promeneurs en les endormant et en leur extrayant de la graisse au niveau de l'abdomen, les laissant souvent malades et possédés, parfois jusqu'à la mort...).
Nouvelle semaine, nouvelle vie (23 et 24/05)
Lundi : au réveil, nuages et lac se confondent en un blanc laiteux, qui bien vite va se dissiper. Elena (NdT : certains prénoms ont été volontairement changés), la directrice régionale, est de retour de son week-end en famille à Cochabamba. Elle nous présente le centre lors d'une réunion. Nous nous mettons ainsi d'accord sur la planification de la semaine et de nos projets. Guénolé veut remettre en état le foyer en utilisant des moyens simples et pratiques, afin que les soucis matériels ne prennent plus le dessus sur l'éducation. Quant à moi, j'opte pour la création d'un carnet de santé pour tous. En effet, malgré les responsabilités parentales déléguées par l'équivalent de la DASS bolivienne à l'association, les dossiers des enfants sont dépourvus de toute information médicale. Ainsi, alors que Guénolé s'intègre doucement à l'équipe en essayant de voir ce qui peut être amélioré, je travaille sur la composition du carnet de santé. Avec l'aide de la travailleuse sociale Ana, je rentre en contact avec le centro de salud (hôpital) de Sankajahuira, communauté à laquelle l'internat est rattaché, afin de récupérer les anciens dossiers médicaux et d'organiser des vaccinations. Les doctoresses sont peu motivées et peu ouvertes au dialogue. Nous réussissons tout de même à convenir d'une date. Nous faisons aussi connaissance avec les dix enfants qui étaient absents durant le week-end.
De mon côté, je participe avec les éducatrices à l'aide aux devoirs (je m'en sors en mathématiques ; pour l'espagnol, j'ai encore du travail pour être d'un réel secours, même si les enfants ont beaucoup de difficultés en lecture...). Ce n'est pas évident, car l'ambiance régnant dans le comedor n'est pas vraiment propice à la concentration. Le groupe n'est en effet pas toujours coopératif : ici, on crache depuis les étages supérieurs, on jette tout par terre, et on ignore souvent les injonctions des adultes. Pourtant, les enfants sont plutôt adorables individuellement. Ils manquent juste un peu de cadres, que leur difficile histoire antérieure ne leur a pas permis d'intégrer. Solidaires comme des frères et sœurs, les gamins se chamaillent aussi comme des frères et sœurs, et leur comportement est toujours un peu ambivalent : ils oscillent en permanence entre violence et tendresse, même si c'est surtout le second aspect qu'ils veulent partager.
Mardi : peu à peu, nous nous faisons à la vie locale que nous commençons à apprécier. Nous fabriquons du pain. Nous mangeons des soupes et des patates tout le temps. Nous ne prenons plus de douches (pas d'eau chaude, et pas d'eau du tout la nuit)...
Entre dix et vingt kilogrammes de farine sont nécessaires
pour faire les centaines de pancitos indispensables pour tenir la semaine
Parfois, nous nous décourageons un peu aussi, car il y a des montagnes à renverser. Nous ne voulons surtout pas imposer quoi que ce soit ou critiquer le travail des gens en place, qui évoluent dans des conditions difficiles et, pour le moment, nous ne savons pas par où commencer. De plus, nous peinons vraiment en espagnol depuis notre arrivée au foyer. Tout cela est bien frustrant : la nature a horreur du vide et rien de pire pour moi que le sentiment d'inutilité !
Fête des mères (25/05)
Mercredi : à la radio, une campagne publicitaire passe en boucle. Elle demande aux riverains du lac Titicaca de respecter les panneaux routiers (souvent détériorés ou emportés), éléments indispensables pour que les touristes viennent « profiter de notre bonne cuisine et découvrir notre culture »... Le midi, la cuisinière Doña V. regarde d'un œil soupçonneux Asuka qui met quelques gouttes de vitamines dans la soupe.
Nous sommes à deux jours du Día de la Madre. La fondation organise une fête réunissant toutes les tisseuses qu'elle emploie, spécialement venues d'El Alto pour l'occasion. En leur honneur, les enfants réalisent un spectacle rythmé par les danses traditionnelles (waca waca, morenada, tinku, cullaguada...), les concours de cholitas, plutôt comiques (défaire et refaire ses tresses le plus vite possible, jeu des chaises musicales rendu spectaculaire par le port des immenses robes aux multiples jupons), et les poèmes. C'est un peu cynique, tous ces jeunes orphelins ou abandonnés que l'on fait chanter en hommage aux mamans. Mais ils n'ont pas conscience de cela et y prennent beaucoup de plaisir.
Cholitas d'El Alto venues pour l'occasion
Guéno s'essaie aux danses traditionnelles
La fête se termine par une énorme barquette garnie de pommes de terre, de maïs, de picante de pollo (poulet grillé avec du piment) et de banane postre au four, le tout dégusté avec les doigts. Le plus impressionnant reste le moment du départ, quand les quarante cholitas s'entassent dans un mini-van pour seize et que les quarante enfants surexcités montent dans un camion venant nous livrer des légumes afin de retourner à leur albergue (auberge). Nous avons beaucoup apprécié cette fête, mais nous ne savions pas alors que nous allions la revivre trois fois...
Picante de pollo avec... des pommes de terre !
Un mini-bus bien blindé !!
Re-fête des mères, parce qu'elles le valent bien... (26/05)
Effectivement, le jeudi 26, tandis que nous livrons du matériel scolaire au village de Samancha, perdu au bout de chemins défoncés, au fond d'une vallée aride sur les contreforts de la Cordillère Royale, nous sommes une fois de plus invités à assister à la célébration du... Día de la Madre.
C'est un privilège pour nous que de vivre cet événement dans cette communauté isolée, un moment rare ! Nous sommes accueillis avec tous les égards dus aux visiteurs. Assis sur une estrade au milieu des officiels du village, nous assistons en silence, debout, à la levée du drapeau bolivien et à l'hymne national. « Libertad, libertad, libertad !... » Un verre de Coka Quina (le Coca-Cola local) circule de main en main : avant de boire, on en verse quelques gouttes au sol en l'honneur de la Pachamama, la Terre-Mère. Le directeur de l'école enchaîne sur un discours en aymara dont on ne comprend bien évidemment pas un mot. Face à nous, toutes les cholitas de la communauté sont assises : pour l'occasion, elles sont magnifiquement vêtues. Leurs robes resplendissent de couleurs éclatantes, de lourdes boucles pendent à leurs oreilles et leurs chapeaux melons les grandissent tout en élégance. Dans leur dos, le traditionnel hawayo, tissu rouge qu'elles nouent et qui leur sert de sac, contraste avec le turquoise de leurs parures.
Les mères sont à l'honneur : une rangée de seaux va récompenser les plus compétitives...
De nouveau, chants, poèmes en l'honneur des douces mères, quelques sketches et concours de cholitas (tir à la corde, pelage de pommes de terre, remplissage de bouteilles de bière avec de l'eau contenue dans le creux des mains), animent la cérémonie. Discrètement, le directeur de l'école, après avoir obtenu l'accord des anciens du village, quête auprès des mamans afin de réunir les fonds nécessaires au financement des cahiers, stylos et sacs à dos que nous apportons à sa demande (la fondation prenant à sa charge la majeure partie du tarif). A la fin du spectacle, nous fournirons un an de matériel complet à douze élèves sur quatorze, pour l'équivalent de deux euros quarante chacun. Nourrie par la rituelle trilogie « patates / poulet / maïs », il me faudra l'après-midi pour me remettre du festin et de ce village du bout du monde, appartenant à une autre vie, à une autre époque, où les cholitas règnent en maîtresses de maison, fières de gagner des seaux en plastique lors des jeux traditionnels, et où les anciens décident pour l'avenir des jeunes. Sur le cahoteux chemin du retour, nous croisons des collégiens revenant de leur école, à des kilomètres de là, à pied ou à vélo. A l'albergue, je prends le temps de partager un moment avec les filles de l'internat : dans leur chambre, nous conversons doucement, tout en dessinant et en faisant des bracelets.
Dessins de Nataly (4 ans)
Dessins de Diana (8 ans)
Jamais deux sans trois ! (27/05)
Eh oui, vendredi, c'est le vrai jour du Día de la Madre (il est même férié pour celles-ci !). Nous le fêtons à l'école de Sankajahuira. Mêmes danses, mêmes chants, mêmes poèmes, nous bronzons impassibles face à ce spectacle monotone (on ne peut pas dire que les Boliviens aient le sens inné du show !). Ce qui change, ce sont les costumes – magnifiques – et l'expérience de notre premier véritable haptapi (mot aymara) traditionnel. Sur une longue bâche, sont déposés maïs, patates, ocas (pommes de terre sucrées en forme de petites carottes), chuños et fèves. Bien sûr, chacun est déjà servi copieusement par la fameuse barquette pommes de terre-maïs-poulet ! A l'heure de la sieste, nous restons au bureau pour y lire les tragiques histoires des enfants. Alcool, maltraitances, abandons, décès, maladies ou pauvreté les ont séparés définitivement de leur parents.
Cullaguada traditionnelle dans la cour de l'école
Le tapis est déroulé pour le haptapi,
un festin de féculents : que chacun se serve !
Retour à la vie citadine (du 27 au 29/05)
Le cœur gros, touchés par quarante drames différents, nous prenons un mini-bus pour El Alto, grande ville pauvre mitoyenne de La Paz. La route est magnifique : elle est coincée entre le lac Titicaca, bordé de champs jaunis par le soleil, et la Cordillère Royale, dressant son mur de monts enneigés à plus de 6000 mètres. Les yeux attirés par les lumières illuminant comme un arbre de noël la vallée de La Paz, nous montons dans un autre mini-bus depuis El Alto, en direction de « la Perez », centre nerveux de la cité. Enfin, nous nous posons dans le très confortable « Hôtel Naira » (où j'apprends avec grand plaisir, via internet, l'arrestation de Ratko Mladić ; ceux qui me connaissent savent que c'est un sujet qui me touche !). Après la décontamination (une semaine sans douche !), nous faisons le plein de vitamines au restaurant « 100 % Natural ».
Le lendemain, une fois bien réveillés par un copieux petit déjeuner riche en produits frais (ça nous manquait !), nous accomplissons nos missions au marché de la Tablada, une immense feria où tout est rangé par secteurs (objets en plastique, papeterie, luminaire, couture, fruits, etc...) : traitement anti-verrues, perles pour les filles, jouets pour les garçons, laverie, etc. A midi, une truite et un steak comblent notre déficit en protéines. Ensuite, nous luttons pour trouver un modem internet. Bien qu'à Huatajata la connectivité soit mauvaise, nous serons tout de même contents d'avoir quelques nouvelles du monde. Dans l'après-midi, une finale de Ligue des Champions nous ramène devant l'oublié petit écran, avant de déguster un délicieux cheese-cake au « café Banais ». Vous l'avez compris, nous sommes là pour nous faire plaisir ! Mais il est temps de rentrer à Huatajata, les enfants nous manquent déjà.
Huatajata, le 29/05/2011
Asuka et Guéno