L'allée des volcans (07/03/2011 - Puerto Varas)
Nouveauté :
Comme si nous ne nous compliquions pas assez la tête jusqu'à présent, « Desfourmisdanslesandes.com » passe désormais en version trilingue... Des petits résumés en Japonais et en Espagnol débuteront donc nos articles !
JAP / ペルト バラスは チリの中心の火山の谷の魅力的な都市です。ドイツのババリア市のように見えます。木骨造りの家で静かです。オゾルノの麓に 大きい湖の端にいます。一番 驚くのは この山が 富士山に おいてと同じように見るということです。住民は歓迎しています。ドイツから来た クチュネと呼ばれる おいしいケーキを食べることができます。 火山の公園での散歩は 非常に美しいです。そして都市のそばのビーチは 楽しいです。私は この場所が 好きでした。
ESP / Puerto Varas es una hermosa ciudad del pasillo de los volcanes, en el centro de Chile. Se parece a una ciudad alemana de Baviera. Es tranquila, con casas a entramados. Está al borde de un gran lago al pie del monte Osorno. Pero lo que es asombroso, es cuanto esta montaña recuerda el monte Fuji. Los habitantes son muy acogedores. Comemos allí un pastel delicioso que se llama el kuchen, venido de Alemania. Los paseos en el parque del volcán son muy bonitos. Y las playas al lado de la ciudad son agradables. Nos gusta este lugar.
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Allemagne ? Japon ? Chili ! (06/03)
Au premier abord, Puerto Varas semble être une ville allemande de Bavière. La cité est agréable. Ses rues sont fleuries. Son lac et ses plages sont propices à la baignade (il s'agit du lac Llanquihue, le troisième plus grand d'Amérique du Sud). Mais le faîte arrondi de l'Osorno, dominant l'étendue d'eau paisible, nous rappelle que nous attaquons l'allée des volcans, au beau milieu du Chili. Ce qui est encore plus étonnant, c'est la ressemblance de ce géant au fameux Mont Fuji. Il est d'une parfaite symétrie et se pare d'une douce blancheur à son sommet.
Le Lac Llanquihue depuis Puerto Varas, avec en fond, de gauche à droite,
deux géants au tempérament de feu : le volcan Osorno (2652 m) et le volcan Calbuco (2003 m)
Les pieds dans l'eau (enfin propice à la baignade) et le regard sur le volcan :
voici la Playa Hermosa vue par Asuka
Un accueil allemand... (06 et 07/03)
Les habitants de Puerto Varas, descendants d'Allemands comme souvent l'indiquent leurs patronymes (pour faire taire les mauvaises langues, les premières colonies germaniques datent de la fondation de la ville, dans les années 1850...), sont connus pour être stricts mais chaleureux, ce que l'on vérifie très vite. Un homme souriant nous accoste depuis son jardin ; Nancy, sa femme, nous explique les règles de son hospedaje (une douche par jour !) sans un sourire. Le tout dans une grande maison extrêmement confortable et décorée. Pourtant, peu à peu, l'atmosphère se détend et nous intégrons la petite vie de famille. Nous partageons leur once (entre un goûter et un dîner) nourrissant et succulent (pastel de choclo, kuchen « maison » avec des mûres fraîchement cueillies, sandwich d'agneau grillé) et un petit déjeuner délicieux (kuchen toujours, confiture de mûres et miel de montagne). Nos voisins de chambre sont des locataires « longue durée » (un cuisinier scolaire et un conseiller cubain en écologie... et en exil !). Je finis par m'attacher au lieu (calle Andres Bello 298). D'autant que j'ai droit pour la Saint-Valentin (ben quoi, ce n'est pas le 6 Mars ?!), à de jolies boucles d'oreilles en malachite (pierre semi-précieuse verte) et en cuivre.
La Iglesia Sagrado Corazón de Jesús, un édifice tout droit sorti de la Rheingau
en plein cœur de Puerto Varas !
Fuerza Sud-Ouest ! (07/03)
A quelques kilomètres de la ville, nous gagnons le Parc National Vicente Pérez Rosales, à proximité du volcan Osorno. Le trajet me paraît une éternité (plus de deux heures de bus) avec des travaux sur la route et un demi-litre de thé dans la vessie ! Ce qui finit en démonstration publique de mes capacités urinaires de bord de route... A l'arrivée, la vue sur le lac turquoise Todos los Santos et la cordillère des Andes pointant fièrement, dans le ciel bleu, ses dents blanches, est idyllique. La montée, quoique monotone, en devient un vrai plaisir. Au bout d'un peu plus d'une heure, nous pensons arriver au col (objectif de notre expédition), constituant une passe sur le flanc Nord de l'Osorno. Enserré dans un sombrero de nuages, ce dernier ne nous fait pour l'instant pas l'honneur de nous saluer...
Le Lago Todos los Santos avec en fond le Cerro Tronador (3491 m), volcan inactif, du côté argentin
Le volcan Osorno couvert de nuages, avec à droite le col que nous visions (pour le papa Guittard, cette randonnée interminable n'était pas sans rappeler un certain col de l'Homme mort... avec la pluie en moins !)
Asuka au creux d'un río sec, qui finit sa course dans le lac Todos los Santos
En fait, nous sommes sur un plateau où les chemins tortueux n'ont pas de fin. Nous avançons dans un paysage désertique. Une steppe aride épuise le regard et justifie le nom du chemin : « Sendero paso de la desolación ». Une lumière blafarde éclaire les lichens jaunes agrippés aux obscures pierres volcaniques, donnant à voir des images angoissantes. L'Osorno reste caché, et l'heure avançant nous sommes contraints de faire demi-tour avant d'atteindre le véritable col malgré nos trois heures de marche rapide. Dans la descente, nous croisons trois compatriotes sympathiques (forcément, ils sont du Sud-Ouest !) avec qui nous cherchons le chemin du retour mal balisé. Cette heureuse alliance nous permet de longer le splendide lac Todos los Santos en ne voyant pas le temps passer. Et en plus, ils auront la gentillesse de nous ramener sur Puerto Varas dans leur voiture de location... Bonjour à eux s'ils nous lisent !
Puerto Varas, le 07/03/2011
Asuka
Depuis les chutes d'eau "Saltos de Petrohue"