Bienvenido en Chile ! (08/02/2011 - Punta Arenas)
Immensités
Ce 7 Février, nous faisons nos adieux à la Terre de Feu argentine : la sortie d'Ushuaia est grandiose, les montagnes sont partout (nous passons d'ailleurs devant le Cerro Castor où les meilleurs skieurs français viennent parfois s'entraîner durant l'hiver austral) ; puis, peu à peu, le paysage s'aplanit et les reliefs laissent place à la steppe : tout n'est que vide et immensité. La route étale son long ruban gris le long de l'Atlantique, ne traversant qu'une seule véritable ville, l'irréelle Río Grande, puis bifurque brutalement à l'Ouest vers la Terre de Feu chilienne.
Sur la route, en Patagonie chilienne
Indigestion
Avertis par les multiples panneaux en bord de route à l'approche de la frontière, et instruits par les récits d'amis qui nous ont précédés, nous nous attelons à finir le plus vite possible toute la nourriture qui reste dans nos sacs (amandes, gâteaux, jus de fruits...). En effet, les douaniers chiliens plaisantent encore moins sur les normes sanitaires que leurs collègues argentins, et n'hésitent pas, semble-t-il, à fouiller les bagages de fond en comble à la recherche d'une pomme ou d'un saucisson, qui verront irrémédiablement leur vie se terminer dans l'anonymat d'une poubelle des services de l'hygiène... C'est pourquoi nous frôlons l'indigestion, décidés à ne pas laisser la moindre de nos miettes confisquée en douane. Las, dans le bus on nous propose par-dessus le tout de magnifiques facturas (les viennoiseries argentines), que nous ne pouvons refuser (comme nous le dit si bien le steward, « le voyage est long ») et qui finissent de nous achever ! Heureusement, tout se finit bien : la fouille n'est pas aussi sévère que promise et les sachets de thé d'Asuka rigolent encore, cachés qu'ils étaient au fond du sac, entre la crème solaire et le maillot de bain... Par contre, nos voisins de sièges, beaucoup moins précautionneux (des gringos...), se font confisquer les trois-quarts de leur casse-croûte !
En transit à Punta Arenas
Après la traversée du Détroit de Magellan (entre Bahía Azul et Punta Delgada), accompagnés par une myriade de dauphins, quelques heures de trajet de plus (il y en aura eu dix en tout depuis Ushuaia) nous déposent à Punta Arenas, au Chili. Ce port aux maisons colorées est illuminé par un doux soleil. Première approche d'une autre culture. Les Chiliens se montrent cordiaux, souriants et accueillants. Notre premier churrasco palta restera inoubliable : un énorme sandwich rempli de fines lamelles de bœuf grillé, de crudités, et d'avocat écrasé. Miam !
A Punta Arenas, devant le Détroit de Magellan
La ville, capitale régionale, est plutôt agréable sous le doux soleil de l'été austral. Au centre de la Plaza de Armas, entourée de grandes demeures de la fin du XIXème siècle (l'époque où Punta Arenas connut son décollage économique grâce aux pionniers de l'élevage ovin) et d'une petite cathédrale de style romantique, trône une imposante statue de bronze de Magellan dominant un couple d'Indiens. Cette œuvre vient rappeler la découverte du détroit par le navigateur portugais en 1520, au nom de la Couronne d'Espagne.
Punta Arenas, le 08/02/2011
Asuka et Guéno
NB : Nous lançons un jeu-concours pour donner un peu plus d'interactivité à ce blog. Celui ou celle qui cumulera le plus de points aura droit à un petit cadeau local rapporté par nos soins. Dix points sont en jeu pour cette première question (réponses validées dans la partie « commentaires » jusqu'au 15 Mars)... Que désigne cette devise chilienne : Unica, Grande, Nuestra ?
La fourmi-gaucho !