Shinjuku Est, Tōkyō

par A et G  -  20 Juin 2015, 22:59  -  #Promenades citadines

Promenade tokyoïte : Shinjuku Est (Tōkyō, préfecture de Tōkyō, Japon)

Shinjuku Est, Tōkyō

Le froid, le silence et la solitude sont les trois produits de luxe du monde contemporain.

 

Citation tirée de la nouvelle « Le Lac », Une vie à coucher dehors (2009), Sylvain Tesson

 

 

Introduction

 

    Quelle que soit la ville visitée, j'ai toujours eu besoin de passer par la marche à pied pour m'y sentir à l'aise. De l'arpenter en tout sens, ou bien d'y flâner nonchalamment. La seule traversée en véhicule – voiture ou transport en commun – donne un aperçu, certes, mais elle ne permet pas l'appropriation, et elle coupe trop souvent du réel. La vitre entre le moi et le monde extérieur autorise trop d'erreurs de perceptions : il est impératif de bien vite la briser pour ne pas s'en tenir aux apparences. Que de fois n'ai-je entendu : « Personne ne marche dans cette ville ! » (à Los Angeles, par exemple), ou encore « Ces quartiers sont dangereux... » (dans le cas de certaines métropoles africaines ou sud-américaines). Et pourtant, partout, dehors, la vie va son cours, et elle déroule son quotidien, parfois déroutant, parfois violent il est vrai, mais plus souvent fait de belles images, de rencontres étonnantes, ou tout simplement d'une normalité rassurante, bien loin des fantasmes véhiculés ça et là.

 

    Selon moi, donc, c'est en foulant le bitume – ou les chemins de terre – que s'impriment le mieux dans les mémoires les schémas et les cartes, que se ressentent le plus intensément les ambiances, les bruits, les odeurs et les sons. La sève de la découverte passe plus facilement par la semelle que par des roues et un châssis ! Surtout pour un maniaque de la géographie tel que je le suis, le cerveau rempli de plans, de grandes places, de ruelles et de points de repères.

 

    Ainsi, si cette introduction pourrait s'appliquer aisément à nombre de nos voyages, elle est particulièrement vraie pour Tōkyō, jungle grise un brin rebutante au premier abord, où, si l'on ne se fait pas violence, on se contente vite chaque jour d'effectuer le même trajet un peu lobotomisant, pour se rendre au travail, faire ses courses, vaquer à ses habitudes, et où la curiosité se retrouve rapidement enterrée sous le poids du béton. Plus de treize millions d'habitants au sein de la cité, presque quarante millions en prenant en compte l'agglomération, une foule frénétique et indifférente, du bruit, partout, tout le temps, des heures fatigantes passées sur les rails, chaque jour, pour le moindre déplacement, voilà qui incite plutôt au repli sur soi. Si, évidemment, certains tempéraments urbains trouvent là une cour de récréation rêvée, moi, nous d'ailleurs, nous nous sentons plus d'affinités avec les grands espaces... Mais pour ne pas faire mentir les quelques lignes au-dessus, le moment est venu, alors que cela fait quelques semaines maintenant que nous sommes installés en banlieue de la capitale, d'appliquer les vertus humanisantes de la promenade à l'immense mégalopole. Bien entendu, à Tōkyō, cela ne peut s'envisager que quartier par quartier, voire bout de quartier par bout de quartier, et il faut renoncer de suite à l'exhaustivité. Mais l'expérience ne manque pas d'intérêt.

La foule en train de traverser Yasukuni-dōri, à l'entrée de Kabukichō

La foule en train de traverser Yasukuni-dōri, à l'entrée de Kabukichō

La folie consommatrice

 

    Commençons donc, en ce beau samedi, veille du solstice d'été, par le quartier de Shinjuku, et plus précisément la zone s'étendant à l'est (higashi) de la gare. Shinjuku est un des arrondissements les plus connus de Tōkyō, un des plus effrénés aussi. Sa gare, assez centrale, croisement de la plupart des lignes ferroviaires de la capitale, est une véritable ruche, la plus importante au monde en termes d'usagers : elle voit passer chaque jour plus de 3,5 millions de voyageurs !!! C'est comme si l'intégralité des habitants de Paris intra-muros et de la Seine-Saint-Denis, des nourrissons aux grabataires, sans exception, passaient chaque jour de l'année par Châtelet.

La façade Art Déco du grand magasin "Isetan"

La façade Art Déco du grand magasin "Isetan"

    Côté ouest s'étend le quartier moderne, couvert de gratte-ciels et d'immeubles de bureaux ; côté est se trouve celui des grands magasins et des plaisirs nocturnes. C'est ce dernier que nous vous proposons de découvrir, parfaits anonymes au milieu de milliers d'autres piétons. En plein jour pour l'instant : nous laissons à plus tard – ou à d'autres – les vapeurs de la nuit locale... La promenade que nous vous suggérons avec miss A débute donc au pied de l'écran géant du Studio Alta Building, une des sources, parmi tant d'autres, de la pollution sonore et visuelle qui envahit chaque rue, chaque espace, chaque interstice de la vie tokyoïte. De là, nous descendons vers le sud-est Shinjuku-dōri, sorte de rue de Rivoli locale (pour les non Parisiens, la rue de Rivoli est une voie très commerçante du Ier arrondissement de la capitale de l'Hexagone) : ce n'est pas que l'artère en elle-même présente quoi que ce soit de fastueux, mais en revanche, elle est bordée en abondance de vitrines où s'affichent les enseignes du luxe et de la mode, et de depāto (provenant de l'anglais department store, ce mot désigne les grands magasins, équivalents de nos « Galeries Lafayette », qui ici foisonnent).

 

    Au bout de quelques décamètres, divine surprise ! Sur la gauche de l'avenue, la librairie « Kinokuniya Bookstore » propose, à son cinquième étage, un large panel de la presse en français et en anglais, ainsi qu'une belle collection de livres dans la langue de Molière (on est en manque...). C'est assez rare pour être signalé, d'autant que la concurrence est assez indigente dans le domaine de la littérature autre qu'en japonais. Un peu plus loin, c'est le grand magasin « Isetan », le haut de gamme nippon, qui dresse sa façade Art Déco, toujours sur notre gauche : l'ensemble aurait certainement besoin d'un petit rafraîchissement, mais l'architecture du building est plutôt originale pour Tōkyō. En revanche, à l'intérieur, les sept niveaux semblent flambant neufs. De toutes parts, ce ne sont que des boutiques affichant des tarifs hors de prix. Le rez-de-chaussée, où s'affaire une armée de jeunes femmes tout de noir vêtues, fait office de bijouterie. Derrière leur petit comptoir, les vendeuses rivalisent de « irasshaimase ! » (expression honorifique destinée à accueillir le client)... et d'imagination pour ce qui est de leur coiffure (je n'ose même pas imaginer sur quelle heure elles doivent régler leur réveille-matin pour réaliser de si patients chignons et arriver malgré tout à l'heure sur leur lieu de travail). Comme dans la plupart des grands magasins japonais, le dernier étage est de son côté investi par un food court.

De la presse en français !!!

De la presse en français !!!

    Quelques minutes plus tard, nous parvenons dans Yasukuni-dōri. Sur la droite, un discret torii, enchâssé entre deux immeubles, est le point de départ d'une allée menant au Hanazono-jinja, un sanctuaire shintō du XVIIème siècle que l'on s'étonne de découvrir au milieu de tout ce béton. Sa réputation est d'apporter le succès dans les entreprises commerciales : à constater tout le business qui règne dans le coin, on peut s'imaginer sans mal qu'il a été l'objet d'un sacré nombre de visites !

Le torii à l'entrée sud du sanctuaire Hanazono

Le torii à l'entrée sud du sanctuaire Hanazono

Le monde de la nuit

 

    À l'arrière du temple débutent les quartiers de la nuit, avec tout d'abord la petite zone baptisée Golden Gai, coincée entre le sanctuaire Hanazono et les bureaux de la mairie de Shinjuku. Discret repaire de la bohème tokyoïte, l'endroit désigne six ruelles parallèles bordées de bâtiments bas, abritant des dizaines et des dizaines de bars lilliputiens à l'architecture simple : au rez-de-chaussée, un espace où seules cinq à six personnes peuvent se tenir face au tenancier, dans une totale promiscuité ; et parfois, à l'étage, l'appartement, tout autant minimaliste, du propriétaire. Ces troquets, apparus au moment du chaos de l'après-guerre, offrent une image insolite, en totale discordance avec le paysage ultra-urbanisé du voisinage. Un peu trop semble-t-il : de nombreux promoteurs immobiliers souhaiteraient volontiers voir disparaître sous les coups de boutoir des bulldozers cette verrue incongrue, carte postale d'une époque relativement récente mais déjà révolue, fragile symbole de résistance face au béton des centres commerciaux. Fermées en cette heure matinale, les minuscules buvettes ont la réputation – que nous n'avons certes pas vérifiée – de ne pas être très accueillantes avec les gaijin, les étrangers (exception faite de celles affichant à l'entrée une carte en anglais). Golden Gai est en effet régi selon les règles d'un fonctionnement de proximité, avec sa clientèle d'habitués et ses traditions de cooptation des nouveaux arrivants. Mais que l'on ne s'y trompe pas : malgré son caractère défraîchi, son agencement désordonné, et son côté moins aseptisé en comparaison des standards japonais, la place est en fait un coin branché, avec son lot de célébrités locales qui viennent s'y rincer le gosier : l'addition peut vite y devenir aussi salée qu'un litre de sauce soja avalé cul sec...

Une des ruelles de Golden Gai

Une des ruelles de Golden Gai

    Juste à l'ouest de Golden Gai s'étend le quartier rouge, celui qui ne dort jamais, réputé être aussi celui de la pègre et des yakuza pour les tokyoïtes : Kabukichō. C'est ici le paradis des karaokés, des boîtes de nuit louches, des love hotel(1), des peep-shows, des salles de strip-teases, des bars à hôtes ou à hôtesses(2), ou encore des soaplands(3). En soirée, ses rues sont toujours bondées et grouillent de spécimens interlopes ou excentriques. Si elles sont plus calmes le reste de la journée, a fortiori en fin de matinée, les salles de pachinko(4) et les game centers fonctionnent déjà à plein régime au moment de notre passage. À chaque fois que s'ouvrent leurs portes coulissantes pour laisser rentrer ou sortir un client, le bruit qui s'en échappe est si assourdissant que nous en avons l'impression d'être décoiffés...

Quartier de Kabukichō

Quartier de Kabukichō

    Nous nous extirpons de Kabukichō en longeant l'« American Boulevard ». Au pied du building « Seibu », qui abrite la gare qui nous permet de rejoindre Tokorozawa, il y a un « coin fumeurs ». Cela me fait toujours marrer de passer devant ce type d'endroit, où des tas d'intoxiqués se retrouvent serrés côte à côte pour tirer sur leur clope dans un nuage de tabac puant. En effet, dans les rues en ville, il n'est possible de fumer qu'à certains endroits réservés sur les trottoirs. L'initiative pourrait sembler bonne, si les Japonais ne faisaient malheureusement pas montre en parallèle d'une de leurs multiples contradictions : car ici, les restaurants et cafés ont parfois une « salle fumeurs », bien souvent contiguë et mal isolée de la « salle non fumeurs », ce qui fait que le repas ou le cappuccino en deviennent bien vite désagréables ! Il paraît que les lobbies du tabac sont ici très puissants...

Un emplacement "fumeurs" sur le trottoir, au coin sud du bâtiment "Seibu"

Un emplacement "fumeurs" sur le trottoir, au coin sud du bâtiment "Seibu"

    Pour rejoindre l'entrée ouest (nishi) de la gare de Shinjuku, il nous faut passer sous les voies de chemin de fer, via un tunnel toujours bondé, où quelques SDF en piteux état roupillent en subissant la marche du temps. Et oui ! Même au Japon, où les différences de niveaux de vie semblent pourtant un peu moins visibles qu'ailleurs, la misère et le désespoir ne sont pas absents. Non loin de l'entrée de la gare se trouve un autre point chaud du quartier, le pendant « bouffe » de Golden Gai. Il s'agit d'Omoide yokochō (la « ruelle des souvenirs »), plus souvent appelée d'un nom moins reluisant : shonben yokochō (la « ruelle de la pisse »). En contrebas des rails, de petites échoppes datant des années 1960 se serrent contre de minuscules allées insalubres. Les sararīman (cadres non dirigeants et employés des entreprises, toujours vêtus de leur fade costard-cravate, et qui sont une pelletée à Tōkyō) y viennent le midi déguster en vitesse des yakitori (brochettes à base de morceaux de poulet, cuites au grill) ou encore des rāmen (pâtes dans un bouillon), en buvant des bières sur des sièges face au comptoir enfumé.

Du côté d'Omoide yokochō

Du côté d'Omoide yokochō

    Le long de la gare, bien visible au milieu de la foule, une jeune femme nous dépasse, tête baissée, habillée kawaii (ce mot, signifiant « mignon » en japonais, est associé à toute une culture frivole où le rose est la couleur dominante et « Hello Kitty » l'emblème) : ultra-maquillage, sac à dos enfantin auquel est accroché une peluche, mini-jupe aux tons pastel, et aux pieds... des « Crocs » bleues (chaussures américaines en matière plastique) en forme de tête de panthère, émettant une sorte de couinement à chacun de ses pas ! Couic, couic, couic ! Phénomène pas si anecdotique que ça, tant le pays, aussi sclérosé soit-il au niveau de l'évolution des mœurs et des mentalités, semble favoriser et faire bourgeonner les excentricités. Bref : le Japon...

Sur le rooftop du magasion "Odakyu", face à la Cocoon Tower

Sur le rooftop du magasion "Odakyu", face à la Cocoon Tower

    Pour terminer la balade, il est possible d'aller manger un bout dans le grand magasin « Odakyu » : ses douzième, treizième et quatorzième étages sont remplis de restaurants en tous genres ; ou mieux encore, prendre un café en terrasse, relativement au calme, au milieu d'un peu de verdure et avec une vue sur la Mode Gakuen Cocoon Tower (204 mètres) : le neuvième étage d'« Odakyu » dispose en effet d'un rooftop, une denrée rare ici. Les Japonais, et plus encore les Japonaises, semblent fuir le soleil dès qu'il pointe le bout de son nez, et il y a presque autant de parapluies sortis par beau temps qu'en cas d'intempéries (sans parler des gants longs pour ces dames, obsédées par la blancheur de leur peau...).

 

G / Tokorozawa, Japon, juillet 2015

 

(1) Les love hotel sont des hôtels où les chambres peuvent se louer à l'heure ou à la nuit, chacune ayant son décor particulier (type donjon, rame de métro ou encore royaume des miroirs), voire son équipement si nécessaire (menottes, etc). Ces hôtels sont censés répondre à la difficulté rencontrée par les jeunes couples pour partager des moments d'intimité, la pression foncière étant très forte au Japon, et la vie en ménage n'étant en général possible qu'une fois mariés.

 

(2) Les bars à hôtes ou à hôtesses : grande spécificité japonaise, tant ils ont pignon sur rue dans certains quartiers, ils s'appellent en général kyabakura, mais les clubs (kurabu) ou autres lounges remplissent la même fonction. Affichant sur leurs murs extérieurs des portraits gentillets des hôtes et hôtesses (kyabajō) qui vous feront passer un bon moment, ils permettent aux sararīman en manque d'affection de converser avec de jeunes créatures peu vêtues, qui parfois viendront s'asseoir sur leurs genoux en les regardant parler avec une feinte admiration (et un réel attrait pour leur portefeuille). Le rôle des hôtes et hôtesses, commisionnés au pourcentage, sera aussi de faire boire le client au maximum (et de boire avec lui pour l'y entraîner), l'intégralité de la note finale revenant évidemment à la charge de ce dernier. Mais les contreparties à cet argent « facile » ne sont pas roses : souvent poussés à ça par leur patron, qui y voit là l'occasion d'entretenir la popularité de ses filles (ou de ses gars le cas échéant), les employé(e)s sont aussi censé(e)s accepter les rendez-vous hors du club, où il leur est parfois difficile de refuser des propositions moins platoniques que les rapports entrevus dans le bar...

 

(3) Un soapland (sōpurando) est en gros un salon de massages érotiques, effectués par des jeunes femmes appelées konpanion (de l'anglais companion). Beaucoup d'hypocrisie entoure ce genre d'endroits au Japon, et les textes concernant la prostitution (en principe interdite ici) sont aisément contournables : le coït vaginal tarifé est prohibé, mais les « actes sexuels » payants sont tolérés par la loi... Par ailleurs, l'industrie du sexe, mizu shōbai en japonais (le « commerce de l'eau »), dégage des bénéfices énormes...

 

(4) Pachinko : croisement entre un flipper et une machine à sous. Les salles de pachinko, sources d'un bruit abominable, souvent liées à des entreprises louches, sont omniprésentes dans le paysage nippon.

Voilà de quoi se faire une petite idée de Kabukichō de nuit

Voilà de quoi se faire une petite idée de Kabukichō de nuit

 

DESCRIPTIF de la PROMENADE :

 

Départ :

gare de Shinjuku, une des multiples sorties est (higashi)

Arrivée :

gare de Shinjuku, une des multiples entrées ouest (nishi)

Arrondissement :

Shinjuku-ku

Durée :

entre deux et trois heures

Descriptif sommaire du trajet :

Se rendre au pied du Studio Alta Building, reconnaissable à son écran géant. Descendre la Shinjuku-dōri, en faisant éventuellement quelques stops (librairie « Kinokuniya Bookstore », grands magasins), puis tourner à gauche dans Meiji-dōri, et peu après de nouveau à gauche dans Yasukuni-dōri. Parcourir l'avenue animée, puis la traverser pour se retrouver du côté de l'entrée de Kabukichō ; revenir sur ses pas, pour passer sous le discret torii (porte rouge, signifiant l'entrée d'un sanctuaire) à gauche. Descendre l'allée jusqu'au Hanazono-jinja et faire le tour du complexe. Passer derrière le sanctuaire, et se balader dans le labyrinthe de ruelles de Golden Gai. Traverser ensuite l'espèce de coulée verte nommée Shikino michi, et visiter dans la foulée Kabukichō à son aise. Sortir du côté d'« American Boulevard », longer le bâtiment « Seibu », tourner à droite pour passer sous le pont de la Yamanote Line, tourner à gauche pour traverser l'immense passage piéton, puis se perdre dans Omoide yokochō. Revenir ensuite à la gare de Shinjuku, via une des entrées ouest.

Visites possibles en chemin :

Le magasin « Isetan » possède sa propre galerie d'art au cinquième étage, la Isetan Art Gallery, et expose dans un petit espace des artistes japonais (mais l'exposition en cours était bien décevante lors de notre passage...).

Enfin, pour ceux en manque de verdure, il y a au sud-est de la gare le jardin impérial de Shinjuku (Shinjuku Gyoen), qui s'étale sur un peu plus de cinquante hectares.

Shinjuku Est, Tōkyō
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